La cancérologie pelvienne

L’équipe travaille de façon multidisciplinaire pour apporter des soins de qualité adaptés à chaque situation.

Des réunions de concertation pluridisciplinaire ont lieu régulièrement afin de discuter de chaque patiente traitée pour un cancer. Au décours de ces réunions, tous les acteurs intervenants dans la prise en charge sont présents ( oncologues, anatomopathologistes, radiothérapeutes, chirurgiens, radiologues). A l’issue de chaque réunion, une fiche RCP est remplie et validée et transmise au réseau ONCORA.

 

 

CANCER de L'UTERUS

Différents types de cancer peuvent se développer dans l’utérus. En fonction de leur localisation, on distingue les cancers du col de l’utérus et les cancers du corps de l’utérus.

Col de l’utérus

Epidémiologie:

Il s’agit d’un cancer rare, dont la cause principale est le papillomavirus ou HPV qui s’attrape par les voies sexuelles. C’est la persistance du virus qu niveau du col qui va entrainer en premier lieu des lésions précancéreuses qui peuvent exceptionnellement évoluer vers un cancer environ 10 à 15 ans après la contamination.

Diagnostic:

Comment diagnostiquer un cancer du col :

Le cancer et surtout les lésions précancéreuses se dépistent grâce au frottis cervico-utérin, réalisé tous les trois ans.

Des biopsies du col peuvent également être réalisées en consultation. Parfois, ces biopsies sont réalisées au bloc opératoire en même temps qu’un examen clinique sous anesthésie générale.

Une IRM et un pet TDM peuvent complèter le bilan.

Traitement:

Le choix du traitement est adapté à chaque malade en fonctions de plusieurs critères (âge de la patiente, évolution locale, type histologique précis du cancer défini lors de l’analyse anatomopathologique).

Les décisions sont prises en concertation pluridisciplinaire, qui réunit les médecins oncologues, les radiothérapeutes, les chirurgiens, les radiologues, les anatomopathologistes.

Le traitement fait appel la chirurgie à la radiothérapie à la chimiothérapie à la curiethérapie seuls ou en association.

Les plus petites tumeurs (< 4cm) peuvent être traitée par chirurgie de type hystérectomie élargie. Parfois, si la patiente n’a jamais eu de grossesse et si les conditions le permettent, une cervicectomie ou trachelectomie peut être proposée afin de conserver le corps de l’utérus.

Corps de l’utérus

Epidémiologie:

Le cancer du corps de l’utérus correspond en général au cancer de l’endomètre, qui est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Le cancer de l’endomètre est la quatrième cause de cancer chez la femme. La moyenne d’âge de survenue de ce cancer est 68ans, il s’agit donc d’un cancer post-ménopausique.

L’obésite est un des facteur de risque du cancer de l’endomètre, ainsi que le diabète et parfois certaines prédispositions génétiques.

Diagnostic:

Le cancer de l’endomètre est souvent diagnostiqué au décours du bilan d’un épisode de saignements appelé métrorragies, en générale après la ménopause.

Le diagnostique est certain grâce à la réalisation de biopsies qui peuvent se réaliser en consultation ou au bloc opératoire par un curetage.

En consultation, une pipelle est introduite au travers du col et le prélèvement est réalisé. Parfois cela peut entraîner des douleurs de contractions utérines.

Au bloc opératoire, une hystéroscopie est réalisée associée à un curetage de la muqueuse. Tous les prélèvements sont envoyés en analyse anatomopathologique qui donnera le diagnostique définitif.

Une échographie est également réalisée qui constatera un épaississement de la muqueuse.
Une IRM, un scanner et un Pet TDM seront réalisés pour complèter le bilan.

Traitement:

Le choix du traitement est adapté à chaque malade en fonctions de plusieurs critères (évolution locale et profondeur de l’infiltration du cancer dans le myomètre (muscle utérin), type histologique précis du cancer défini lors de l’analyse anatomopathologique, aspect des ganglions aux différents examens paracliniques).

Les décisions sont prises en concertation pluridisciplinaire, qui réunit les médecins oncologues, les radiothérapeutes, les chirurgiens, les radiologues, les anatomopathologistes.

Une chirurgie est souvent proposée, qui consistera en une hystérectomie avec annexectomie bilatérale et parfois associée à un curage ganglionnaire (exérèse de la chaîne ganglionnaire ) ou à un ganglion sentinelle.

La radiothérapie (curiethérapie et radiothérapie externe): en général elle est proposée après la chirurgie, en complément, selon l’analyse anatomopathologique de l’utérus.

La chimiothérapie : elle peut être proposée en fonction de l’étendue de la maladie pour compléter le traitement ou comme traitement principal dans les maladies avancées (métastases).

 

Cancer de l’ovaire et de la trompe

Epidémiologie

Le cancer de l’ovaire est une maladie de l’appareil génital féminin. C’est un cancer rare, de diagnostique difficile car il évolue sans signes d’alerte. En effet, l’ovaire est un organe situé en profondeur dans la cavité abdominale. Les premiers symptômes, n’attirent souvent pas l’attention de la femme. Le diagnostic est donc souvent fait à un stade relativement avancé.

Dans la plupart des cas, il se manifeste entre 60 à 70 ans. Actuellement, environ près de 4 500 nouveaux cas de cancer de l’ovaire sont diagnostiqués par an en France.

Les mécanismes par lesquels un cancer de l’ovaire se développe sont connus. Cependant, on ne sait pas exactement pourquoi un cancer survient chez une femme. Chaque cancer de l’ovaire est différent. Il en existe plusieurs types, à des stades d’évolution variés. Chaque cancer nécessite donc un traitement approprié et individuel.

Diagnostic :

Au début, le cancer se limite à l’ovaire (un seul ou les deux). La tumeur peut être diagnostiquée par un examen clinique ou par une échographie, elle apparaît dans l’ovaire ou à sa surface sous la forme d’un kyste. En se développant, la tumeur peut franchir la paroi du kyste sous forme d’excroissances (qu’on appelle des végétations) et se propager à la surface de l’ovaire. Les cellules cancéreuses ont alors tendance à quitter l’ovaire et à se propager à l’utérus, aux trompes de Fallope* ou aux autres organes de la cavité pelvienne.

En évoluant, des cellules cancéreuses peuvent s’échapper dans la cavité péritonéale, vers les ganglions ou vers d’autres organes hors de la cavité péritonéale. Lorsque les cellules cancéreuses se propagent dans la cavité péritonéale, elles peuvent se greffer un peu partout dans la cavité. Cela s’appelle la carcinose péritonéale. Elles provoquent en général une irritation du péritoine. Cette irritation produit du liquide : l’ascite.

Les cellules cancéreuses peuvent aussi se propager dans les ganglions lymphatiques situés en arrière du péritoine.

Le bilan comprend un scanner pour rechercher d’autres localisations de la maladie, notamment des signes de carcinose péritonéale. Une prise de sang avec le dosage de marqueurs tumoraux (substances libérées par les cellules cancéreuses et que l’on retrouve dans le sang) est également utile.

La réalisation de biopsie et donc la confirmation du diagnostique ne sont possibles que par la réalisation d’une intervention : la coelioscopie exploratrice.

 

La coelioscopie exploratrice :

La coelioscopie consiste à explorer la cavité abdominale avec une caméra qui est introduite au niveau du nombril. Elle a pour objectif de réaliser des prélèvements afin d’obtenir une analyse anatomopathologique et d’évaluer l’extension de la maladie. Le chirurgien vérifie les intestins, le foie, le diaphragme, et les organes du pelvis. Cette coelioscopie évalue s’il est possible d’enlever toutes les greffes cancéreuses avec une chirurgie ou s’il est préférable de commencer par une chimiothérapie. Si le cancer est confirmé, le chirurgien peut également poser un boitier sous la peau juste au-dessus du sein pour réaliser ensuite la chimiothérapie.

L’examen anatomotomopathologique consiste à étudier au microscope des cellules et des tissus prélevés au niveau de l’ovaire et dans d’autres parties de l’abdomen. Cet examen donne des informations précises concernant le type de cancer de l’ovaire et ses caractéristiques.

 

Le traitement :

La chirurgie :

Chaque cancer de l’ovaire est particulier et nécessite donc une chirurgie adaptée. L’objectif est d’enlever la tumeur et les éventuelles greffes cancéreuses dans l’abdomen, c’est-à-dire les endroits qui auraient pu être atteints par les cellules cancéreuses. Pour accéder à la tumeur, quel que soit le type de chirurgie adopté, Le chirurgien fait une incision en partant du nombril jusqu’au bas du ventre. Cette incision s’appelle une laparotomie. Souvent, une incision plus large est nécessaire et se prolonge alors au-dessus du nombril.

Les interventions au cours de la détermination chirurgicale du stade peuvent inclure : Une hystérectomie totale (résection de l’utérus) et une salpingo-ovariectomie bilatérale (résection des ovaires et des trompes de Fallope), une lymphadénectomie* complète (ablation des ganglions lymphatiques*) des ganglions lymphatiques pelviens et para-aortiques (ganglions du bassin* et situés le long de l’artère principale appelée aorte), une omentectomie totale (résection de l’épiploon*, un grand pli du péritoine* qui tapisse l’intestin) et la résection de tout autre organe auquel la tumeur s’est propagée.

Le traitement chirurgical est souvent associé à d’autres traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie.

La chimiothérapie : Les cancers de l’ovaire sont chimiosensibles*. Cela signifie que les médicaments de chimiothérapie peuvent détruire les cellules des cancers de l’ovaire

Parfois, une chimiothérapie est nécessaire avant la chirurgie ; on parle alors de chimiothérapie néoadjuvante. Cette chimiothérapie a pour but de diminuer la taille de la tumeur et donc de rendre possible la chirurgie.

 

L’ordre des traitements du cancer de l’ovaire est défini par l’équipe médicale pluridisciplinaire en fonction du stade de la maladie et de l’état général de la patiente. Les traitements sont souvent lourds et difficiles à vivre, mais efficaces.

 

Il n’y a en général pas de place pour une radiothérapie ou une hormonothérapie dans le cancer de l’ovaire.

 Soins de support

A côté des traitements spécifiques du cancer, des soins complémentaires ou soins de support vous seront prodigués. Ils vous permettront de vivre au mieux votre quotidien durant le traitement, ainsi qu’une réadaptation sociale optimale à l’issu de celui-ci.

Les soins de support comportent entre autre la prise en charge des douleurs liés au traitement, de la fatigue, des troubles alimentaires, le soutien psychologique ou social, la réadaptation physique. Les douleurs peuvent notamment bénéficier de l’apport des médecines complémentaires : hypnose, homéopathie, acupuncture, phytothérapie…

Ainsi, plusieurs professionnels interviennent – médecin spécialiste de la douleur, diététicien, psychologue, sexologue, assistante sociale, kinésithérapeute… selon les besoins de chaque personne. Cet accompagnement se fait au sein même de l’hôpital, mais aussi en ville.

 La surveillance

A l’issu du traitement, un schéma de suivi vous sera expliqué et réalisé par les médecins ayant réalisé le traitement. Il s'agit dun surveillance clinique, par scanner et par dosage des marqueurs sanguins. Celui-ci a pour but de diagnostiquer une éventuelle rechute. Ce suivi spécialisé s’étale habituellement sur 5 ans.

 

Cancer de la vulve et du vagin

La vulve est la partie des organes génitaux de la femme qui est à l’extérieur.Il représnete seulement 5% des cancers de la femme.

Le cancer de la vulve se présente sous deux formes:

Le cancer vuvlaire de la femme avant la ménopause (40-50ans), souvent lié au papilloma virus.

Le cancer vuvlaire de la femme âgée, secondaire à la degenerescence de lésions vulvaires.

Le traitement est chirurgical dans la majorité des cas.

 
Les pathologies